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L'alimentation
auvergnate est caractérisée avant tout par la
qualité de ses produits (céréales, viandes,
laitages ou légumes), tous issus d'une agriculture
souvent familiale ou communautaire. Une deuxième caractéristique
est la variété de ces produits. N'oublions pas
que la diversité des étages d'altitude, de la
plaine de la Limagne aux estives cantaliennes ou au Mont Dore,
favorise cette variété.
Cette alimentation est basée principalement sur des
produits ou des préparations destinées à
la conservation : des légumes tels que les pommes de
terre, raves, haricots secs, lentilles, ou carottes, etc...
qui peuvent rester en terre ou en cave ; des viandes cuisinées
tels le
tripoux, ou les salaisons, que ce soit les jambons, les
saucissons, le
lard ou jadis la
viande de boeuf séchée.
En témoigne aussi, de manière significative,
la variété des fromages produits dans la région.
On peut dire que la cuisine traditionnelle auvergnate date
du XIXème siècle, avec la culture
généralisée de la pomme de terre et l'engraissement
du porc.Elle atteint son apogée sous la IIIème
République, où l'on se met à boire du
vin toute l'année.
C'est une cuisine de travailleurs de force exposés
au grand air, donc riche et guère diététique.
Aujourd'hui, le Massif Central est sûrement une des
dernières régions où l'on peut faire
un repas de grande qualité pour un prix raisonnable,
que ce soit dans une ferme-auberge ou dans un des nombreux
petits restaurants de campagne sachant encore produire une
cuisine de qualité.
Alors surtout, ne vous privez pas...
Les
plats typiques auvergnats, ou considérés comme
tels, sont nombreux. Souvent plus anecdotiques qu'authentiques,
comme la
soupe au chou, fréquemment accompagnée de
lard ou de salé.
La potée, qui n'a pas de dénomination particulière
en auvergnat, réunit une grande variété
de légumes avec du petit salé. Ce plat est typique
de l'ensemble des campagnes françaises autant que de
l'Auvergne.
Plus typiques sont les
tripoux cantaliens, los tripons (diminutif de tripes),
petits sacs faits dans l'estomac du mouton, et que l'on farcit
de viande de porc et d'agneau assaisonnée d'herbes
diverses. Le tout est cuit à l'étouffée,
avec des pieds de mouton, dans "une toupine" en
terre hermétiquement close et remplie de vin blanc
et de bouillon. La
sanguette accompagne la saignée de la volaille,
le sang étant cuit immédiatement à la
poêle avec un filet de vinaigre.
L'aligot,
plat d'estive aubracien plus qu'auvergnat, est une purée
aillée dans laquelle on fait fondre des lamelles de
fourme de cantal fraîche. En tournant énergiquement,
on obtient une sorte de pâte qui a la propriété
de filer d'une manière remarquable.
Autre plat cantalien d'été et de montagne, la
trufade, confectionnée, comme son nom l'indique,
avec des pommes de terre cuites à la poêle sur
lesquelles on fait fondre des lamelles de fourme fraîche.
On obtient ainsi un beau gâteau doré et délicieux.
Le
pounti cantalien est un pâté associant des
restes de viande de porc ou de veau, le vert des cardes, des
œufs et de la farine pour faire le liant, le tout fourré
de pruneaux préalablement macérés dans
du vin sucré. Les
lentilles, cultivées dans la zone volcanique du
Velay qui s'étend de la vallée de l'Allier jusqu'au
Mezenc, ont obtenu depuis plusieurs années le label
d'appellation contrôlée de Lentilles Vertes du
Puy. Ce produit, cultivé de longue date dans cette
région, est d'une grande qualité.
Une autre préparation, très simple et pratique
pour les soirs où l'on est en panne d'idées,
est la
pachade appelée aussi la
farinade. Comme son nom l'indique, ce plat était
le plat maigre des jours qui précèdent Pâques.
Sachez qu'en général, l'Auvergnat aime bien
partager la chair et le couvert, et ceci depuis toujours.
Alors régalez vous en partant à la recherche
de nos recettes de cuisine.
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