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VERVEINE
DU VELAY
LA
DYNASTIE PAGÈS
La formule de la Verveine du Velay a été découverte
au Puy en 1859, par un herboriste nommé Joseph Rumillet-Charretier.
Initialement commercialisé sous le nom de "Verveine
du Velay Rumillet-Charretier", cet elixir devient plus
tard la "Verveine du Velay Pagès". En effet,
dès 1886, son inventeur prend pour directeur un de
ses parents éloignés, Victor Pagès, qui
décide de faire de son patronyme une marque.
Après lui, plusieurs générations de Pagès
vont continuer à développer l'entreprise familiale
et les ventes de Verveine du Velay, dont la fameuse recette
se transmet dans le plus grand secret.
En 1984, la société est rachetée par
le groupe familial Renaud-Cointreau. Les dirigeants de la
Verveine du Velay se succèdent ainsi depuis plus de
140 ans, mais l'esprit demeure identique, toujours fidèle
à la tradition.
LA
VERVEINE, PLANTE AUX POUVOIRS MYSTÉRIEUX
La verveine a longtemps été considérée
comme la plante magique par excellence.
Les Romains l'appelaient "herbe de Vénus".
Ils croyaient en son pouvoir de ranimer un amour près
de s'éteindre, en offraient des bouquets porte-bonheur
pour le nouvel an et la mettaient à tremper dans de
l'eau dont ils aspergeaient les salles de banquet afin de
réjouir le cœur des convives.
Nostradamus
recommandait de s'en frotter les mains puis de toucher celles
de la personne aimée, ce qui permettait de conquérir
son coeur. Des écrits du XVIè siècle
relataient également que «Les magiciens perdent
leur sens et entendement à l'endroit de cette herbe.
Car ils disent que ceux qui s'en seraient frottés obtiendront
tout ce qu'ils demanderont, ayant opinion que cette herbe
guérit des fièvres et fait aimer la personne
et, en somme, qu'elle guérit de toutes les maladies
et de plusieurs autres».
Plus
tard, la verveine entra dans la confection de la plupart des
philtres (surtout ceux d'amour), servit à prédire
l'avenir, à jeter des sorts ou à les lever.
Par exemple, le chasseur, qui pensait qu'il ratait son gibier
parce qu'on avait ensorcelé son fusil, annulait le
«mauvais œil» en frottant son arme avec de
la verveine. On accrochait également une branche de
verveine à la porte des maisons pour les protéger
des esprits malins. |
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